Par Saharien

Dans leur superbe ignorance de l’Orient et du monde islamique en particulier, nos politiques et nos médias n’ont toujours pas compris que, dans ces cultures, faire acte de repentance, c’est faire acte acte de soumission et non pas se grandir, comme le répètent à l’envi nos perroquets bien-pensants, mais s’abaisser irrémédiablement et, au-delà des accolades et des sourires de façade, s’attirer le mépris à l’égard d’une France sur laquelle on peut s’essuyer les pieds.

Tandis que François Hollande s’apprétait à aller faire son abjecte danse du ventre devant Bouteflika et consorts et se livrer à de misérables contorsions langagières, il était à la fois écoeurant et instructif de voir les télécrates à l’oeuvre.

C’est ainsi que le sournois Pujadas prétendait nous éclairer sur ce que pensaient les Algériens vivant en France et, avec un demi-sourire de faux-jeton qui démentait tout son propos, et, les avis étant partagés, nous livrer une vision équilibrée des choses. En réalité, le reportage tournait presque exclusivement autour d’un entretien, sans doute soigneusement sélectionné, avec une jeune beurette, fille et petite-fille d’immigrés, dont le père affirmait vouloir qu’elle se sente française.

Mais la jeune fille, pour sa part, après avoir dit qu’elle ne s’était longtemps pas sentie concernée par le passé, avoua que c’était au collège qu’elle avait appris les abominations de la colonisation et qu’elle avait senti monter en elle la « haine » (le mot semble lui avoir échappé) et le désir de n’être désormais qu’une Algérienne. C’est donc l’école française qui, loin d’intéger cette jeune personne, en a fait un être animé par le ressentiment et le rejet du pays dans lequel elle vit. Beau résultat d’une Education « nationale » gangrenée par l’idéologie.

Ironie de l’histoire : les jeunes beurs de métroplole exigent la repentance, les jeunes Algériens vivant de l’autre côté de la Méditerranée réclament des visas…